Zoom sur un des enjeux de nos industries modernes
Le secteur du bâtiment et des travaux publics (BTP) est un des acteurs les plus influents de l’économie française.
Après plusieurs années difficiles, la filière connaît une croissance depuis 2016 (+0,4% en 2016, +1,3% en 2017). C’est près de 30 000 emplois en 2017, soit une hausse de 2,6% par rapport à l’année précédente.
Cela dit, le milieu de la construction reste l’un des plus dynamiques du secteur avec des carnets de commande quasi remplis au dernier trimestre 2018 et 19 000 emplois créés sur l’année.
Cette hausse d’activité va de pair avec une augmentation du nombre de chantiers dans le privé. En effet, c’est +7,4% à 82 400 unités pour la mise en chantiers de logements neufs entre juillet et septembre 2016 comparé à 2015.
Cette augmentation se retrouve dans le public, avec le projet colossal du Grand Paris Express et ses 200 km de lignes de métro. Ce projet doit voir le jour en 2030.
Ces chantiers, aussi importants et divers soient-ils, supposent également une hausse du nombre de déchets sur sites. Avec plus de 600 millions de tonnes de déchets par an, la filière BTP se trouve être un producteur important de déchets en France.
Au fond, quels sont leurs types et comment les gérer ?
Gestion des déchets de chantier : un défi moderne
A chaque chantier son type de déchets
« 90% des 40 millions de tonnes des déchets générés par le secteur du bâtiment proviennent des travaux de déconstruction et de réhabilitation et pour le reste de la construction neuve (7%) » . C’est ce qu’indiquait une étude de la FFB (Fédération Française du Bâtiment) en 2014.
Chaque chantier produit en effet une multitude de déchets que l’on peut classer en trois types :
- 72% d’entre eux sont des déchets « inertes » . Ils représentent la majeure partie des déchets des travaux publics. Ce sont souvent des restes de matériaux utilisés sur les chantiers tels que du béton, des briques, de la pierre, des tuiles, des gravats, etc.
- On retrouve ensuite, à hauteur de 26%, des déchets nommés « non dangereux ». Il s’agit de matériaux comme le plâtre, les bois bruts ou faiblement traités, les papiers, cartons et plastiques, les métaux et leurs alliages ou encore les déchets verts. Parmi ces déchets non dangereux on retrouve aussi les mâchefers, les laitiers ou encore les sables de fonderie issus de l’industrie ; 10 millions de tonnes qui pourraient être valorisés dans les travaux publics chaque année d’après ecologique-solidaire.gouv.fr .
- Enfin, un petit pourcentage des déchets du bâtiment (environ 2%) regroupe les déchets dangereux. Parmi eux, l’amiante, le goudron, les solvants, peintures, terres excavées polluées et autres produits qui sont nocifs pour l’environnement et pour l’être humain.
Un environnement impacté
Ces déchets de chantier peuvent avoir un impact plus ou moins néfaste sur l’environnement, à différentes échelles :
- Pollution des sols (hydrocarbures, métaux lourds, etc.)
- Pollution de l’air (produits inflammables, toxiques, méthane, etc.)
- Pollution de l’eau (infiltration des nappes phréatiques, pollution des mers et des rivières)
- Pollution visuelle
- Nuisances sonores.
Pour éviter ces nuisances, les entreprises de TP doivent éliminer leurs déchets de chantier en respectant les exigences réglementaires mises en vigueur. Cependant, chaque chantier est différent et la gestion des déchets nécessite le plus souvent des adaptations au cas par cas.
La démarche du BTP : devenir éco-responsable
Lutter contre l’accumulation des déchets de chantier et pour la protection de notre planète
L’Etat a pris des dispositions afin d’aider les entreprises dans leur démarche de recyclage de chaque type de déchets. On peut notamment évoquer le label « écochantier », charte de qualité créée par la Fédération Nationale des Travaux Publics (FNTP) en partenariat avec une association de maires veillant à la protection de l’environnement. L’association « Les Eco Maires » est active depuis 1989 et « compte près de 1870 collectivités adhérentes et partenaires » en France métropolitaine comme en Outre-Mer. Cette charte désigne les actions à mettre en place dans le cadre d’un chantier écologique et de qualité.
On peut citer en autres l’organisation du chantier mais aussi la communication et la sensibilisation autour de celui-ci ainsi que la gestion des nuisances sonores, visuelles et sanitaires. La démarche « écochantier » entre dans le cadre de la Convention d’Engagement Volontaire (CEV) signée en 2009. Un partenariat entre l’Etat et les entreprises qui vise à faciliter la transition écologique.
Que dit la loi sur la transition énergétique ?
D’autre part, les récentes lois concernant la transition énergétique prévoient des mesures encore plus efficaces concernant le recyclage des déchets. Consciente des enjeux que suppose leur gestion, l’Europe a fixé « l’objectif de 70% de valorisation des déchets du BTP à l’horizon 2020 ». Ce même objectif figure également dans la « loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte du 17 août 2015 ».
En effet, seulement la moitié des déchets du BTP sont valorisés en France aujourd’hui. Ces résultats sont jugés insuffisants et améliorables dans les années à venir. Néanmoins, on remarque déjà une différence notable : « le BTP produit significativement moins de déchets qu’il y a 10 ans et ce, en premier lieu, grâce à leur valorisation » et à l’adoption de bonnes pratiques pour veiller au respect de l’environnement.
Les bonnes actions du BTP : faire d’une problématique des opportunités
En réalité, ces démarches environnementales prennent de l’ampleur au niveau local.
Pour les différents acteurs qui les mettent en place, c’est le moyen de faire une bonne action tout en saisissant des opportunités. L’objectif ? Créer de l’emploi et d’apporter de la valeur ajoutée en rendant service à la collectivité.
C’est le pari qu’a fait Ancycla, une plateforme de recyclage de la région Auvergne-Rhône-Alpes, localisée dans la ville de Anse.
Le projet Ancycla
À Villefranche-sur-Saône depuis 6 générations, le Groupe Plattard, en association avec le Groupe Firalp/Sobeca, a développé ce projet depuis 2006.
Ainsi, nait en 2013, la plateforme Ancycla. Leur démarche, ambitieuse, vise à s’inscrire dans un concept d’économie de la ressource. Dans ce but, ils mettent au service de la collectivité le cœur de leur activité : le recyclage des déchets inertes des entreprises locales.
A cela s’ajoute la valorisation des terres via la carrière sur laquelle la plateforme est située.
En effet, la plateforme de recyclage est LA solution pour les entreprises de TP / BTP et les collectivités locales. Elle leur permet de prendre en charge leurs matériaux de démolition.
Auparavant mal gérés sur les sites alentours, ces amas de déchets produits par les acteurs locaux polluaient bien souvent la zone (sur le plan visuel et environnemental). Ce n’est plus le cas aujourd’hui grâce à Ancycla, dont la démarche a permis de montrer l’exemple.
La plateforme s’est ainsi ancrée dans le paysage local, devenant un acteur indispensable à l’économie de la zone.
Ancycla est par conséquent créateur d’emploi, facilitateur et principal interlocuteur pour les entreprises du secteur. Dans l’ensemble, l’entreprise développe aussi un modèle économique viable et rentable.
Avec les matériaux qu’elle récupère, la plateforme est en mesure de commercialiser des produits béton manufacturés de qualité qu’elle revend à d’autres acteurs du TP. En saisissant cette opportunité, Ancycla a donc répondu à un véritable besoin local. Elle a également permis à toute la zone de s’inscrire dans une économie circulaire, au service du développement durable.
Gestion des déchets inertes : l’exemple d’Ancycla
Dans le cas d’Ancycla, c’est une machine sur-mesure qui a s’occupe de gérer les déchets inertes sur site. Le GIPO 130 FDR GIGA, un concasseur à percussion avec crible 3 étages, de chez GIPO. Cette machine est unique car GIPO et Garonne Concassage Criblage ont mûrement co-construit ce projet pour s’inscrire dans l’économie circulaire développée par la plateforme.
Le rôle du GIPO R130 dans le traitement des déchet de chantier
Ayant pris place sur la plateforme en septembre 2018, cette machine innovante s’équipe :
- d’un système de soufflerie qui va permettre d’éliminer les indésirables : bois, plastiques, etc.
- d’un overband longitudinal de grande taille sur le tapis principal couplé à des rouleaux aimantés sur chaque type afin de supprimer la totalité de la ferraille ;
- d’un système d’aspiration des poussières favorisant le confort des opérateurs et nécessaires aux vues de la proximité avec l’autoroute.
Le système de percussion du concasseur permet de sortir de la machine un produit fin, fini et immédiatement commercialisable. Le GIPO 130 FDR GIGA répond ainsi à la double ambition de produire des granulats standards et béton recyclés tout en se tenant aux exigences de qualité des clients industriels. Le processus respecte également les réglementations précises des produits recyclés. Dans le futur, Ancycla, avec l’accompagnement de Garonne Concassage Criblage et de GIPO, va œuvrer à l’amélioration des performances de la machine en fonction des retours sur expériences concernant son utilisation. Conquise par la machine, l’entreprise l’a déjà fait équiper d’un moteur moins polluant et d’éclairages à LED. Elle s’inscrit ainsi pleinement dans leur démarche de développement écologique et prouvant la personnalisation quasi illimitée des produits GIPO.
Recyclage du bois : trier et valoriser
La France produit 14 millions de tonnes de déchets de bois tous les ans. Ceux-ci peuvent prendre des formes multiples. Les professionnels des métiers du bois et du bâtiment distinguent trois catégories de déchets :
- les bois de classe A (ou bois non traités) qui peuvent être secs, humides ou oxidés. Il s’agit le plus souvent de planches, caisses, palettes et d’autres produits issus de la transformation du bois brut
- le bois de classe B (ou bois faiblement traités) : ils peuvent être peints ou vernis (panneaux, meubles, fenêtres, etc.). On y retrouve aussi les bois de démolition exempts de gravats ainsi que les résidus d’exploitation forestière.
- le bois de classe C, considéré comme dangereux (poteaux EDF, traverses de chemin de fer, etc.). Ces bois ne pourront pas être gérés de la même manière que les deux premières catégories et devront suivre une filière spécifique de recyclage, spécialisée dans les matériaux considérés comme dangereux.
Et après ?
Une fois collectés sur les chantiers, il est possible de valoriser ces déchets de différentes manières. On peut trier, nettoyer les bois de classe A puis les broyer en copeaux plus ou moins fins. Ce granulat va servir de combustible, notamment pour alimenter les chaufferies et réseaux de chaleur. Parmi l’ensemble des déchets bois récupérés chaque année, environ 22% sont destinés à cette valorisation thermique.
En ce qui concerne les bois de classe B, ils suivent le même processus que les bois de classe A mais les granulats produits sont, cette fois-ci, passés au criblage et au contrôle qualité avant de servir dans la fabrication de panneaux de particules. Ces nouveaux matériaux seront utiles en construction (dalles de planchers, parois, etc.), en ameublement (mobilier de cuisiner et de salle de bain, agencement de magasin, etc.) ou dans la conception de bois aggloméré. Au total, chaque année, on recycle et transforme jusqu’à 79% des déchets bois. Aussi, 57% de ceux-ci font l’objet d’une valorisation matière selon l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie).
Recycler ses déchets avec le broyeur Krokodile
Pour assurer cette valorisation, les professionnels présents sur les chantiers font le plus souvent confiance à la machine. Elle permet de trier sur site puis, dans un deuxième temps, de transformer les composants récupérés.
Pour ce qui est du broyage, Groupe Garonne conseille le nouveau Krokodile de Komplet. Ce broyeur à bois et agrégats est d’une dimension de 1500x1100mm et fonctionne à l’hydraulique. La machine est munie d’un ameneur arrière qui permet d’améliorer la prise de matériaux de grands volumes. Ainsi, la trémie de chargement a une capacité de 2,5m². La vitesse de rotation des arbres dans le broyeur est de 0 à 45 tours/min. Du cœur de la machine sort un granulat dont la taille peut varier de 0 à 80mm.
Cette machine est novatrice puisque son contrôle intelligent permet la gestion électronique des fonctions et ainsi l’amélioration et l’efficacité de la machine au quotidien. Le Krokodile, tout nouveau modèle de la gamme de broyeurs Komplet, a été présenté en exclusivité lors du salon de la Bauma, le plus grand salon européen lié aux métiers du BTP, en avril 2019 à Munich.
Et pour les déchets ménagers ?
En France le code de l’environnement définit les déchets ménagers comme étant « tout déchet, dangereux ou non dangereux, dont le producteur est un ménage ». L’ADEME spécifie que les déchets occasionnels produits par les ménages sont exclus du concept d’ordures ménagères. Ces déchets occasionnels sont les encombrants, déchets verts, déchets dangereux ainsi que les déchets d’équipements électriques et électroniques…
L’ADEME définit ainsi le concept d’« ordures ménagères et assimilées » (OMA) comme l’ensemble des déchets ménagers et assimilés qui sont produits au jour le jour par les ménages et par les acteurs économiques dont les déchets sont pris en charge par le service public de collecte des déchets, c’est-à-dire les entreprises (artisans, commerçants, etc.) et le secteur tertiaire (administrations, hôpitaux, etc.). Ainsi ces déchets sont :
- les « ordures ménagères résiduelles » : déchets collectés dans les poubelles ordinaires ;
- les déchets collectés sélectivement, soit en porte-à-porte, soit en apport volontaire (emballages, verre, etc.)
Comment se passe la collecte des déchets ?
Ce sont les collectivités territoriales qui organisent la plupart du temps la collecte de déchets. Elles peuvent toutefois sous-traiter à des entreprises privées. Une fois collectés, les déchets passent traditionnellement par 4 filières :
- le recyclage : pour le verre, les plastiques, papiers et métaux
- le traitement biologique, qui recourt soit au compostage soit à la méthanisation
- l’incinération : valorisation thermique ou mécanique, en cogénération si possible
- le stockage, de plus en plus réservé aux déchets ultimes. Situés en bout de chaîne de traitement car leur caractère polluant ou dangereux n’est plus à même d’être réduit davantage et leur part valorisable n’est plus économiquement ou techniquement extractible, le stockage de ces déchets reste provisoire, en attente de leur élimination
Aujourd’hui, les deux premières voies de traitement des déchets sont privilégiées. Le recyclage et le traitement biologique s’inscrivent en effet dans une économie circulaire et bas-carbone. On recherche désormais le « zéro-déchets » qui devient une tendance dans le milieu. D’autre part, ces solutions sont plus avantageuses, l’incinération et le stockage étant sources de pollution et de gaspillage.
Pour gérer le recyclage et le traitement des 38 millions de tonnes de déchets ménagers et assimilés collectés chaque année en France, les installations de traitement de déchets s’équipent de machines qui vont permettre leur tri et leur recyclage.
Pour chaque déchet, sa machine de chantier !
De nombreuses machines existent donc pour permettre le recyclage d’un grand nombre de types de déchets. Concessionnaire des marques GIPO et Komplet, Groupe Garonne est une société française spécialisée dans le matériel de mines, de carrières et de travaux publics. Sa filiale, Garonne Environnement, propose à ses clients la conception et réalisation sur-mesure d’installations de tri et de recyclage.
Nous vous accompagnons dans votre recherche de la machine qui correspondra à vos besoins ainsi que dans votre démarche de financement.
Pour chaque besoin de gestion des déchets (tri, réduction de leur taille, destruction) et pour chaque matériau à recycler (déchets inertes ou ménagers, bois, terres, ferrailles, etc.) existe une machine spécifique. Créées pour répondre aux besoins des entreprises, ces machines leur assurent gain de temps et de sécurité.
Pour plus d’informations sur nos machines n’hésitez pas à
consulter notre site internet ou à nous contacter au
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